RH : comment gérer les RTT ?

La RTT, ou réduction du temps de travail, est un dispositif qui est apparu avec les lois Aubry de 1998 et 2000. Depuis l’entrée en vigueur de ces dernières, la durée hebdomadaire du travail en France est passée de 39 à 35 heures. Certaines se sont pliées à cette disposition légale tandis que d’autres ont décidé de garder à 39 heures par semaine la durée du travail de leurs collaborateurs. Les entreprises qui ont opté pour la seconde option ont accordé à leurs équipes des jours de RTT. Mais en quoi consiste exactement la RTT ? Est-elle différente des congés payés ? Est-ce avantageux de digitaliser le processus de suivi des heures des salariés ? Un collaborateur a-t-il droit à une RTT d’une journée entière ? Existe-t-elle une restriction au nombre d’heures de RTT qu’un salarié peut prendre ?

RTT et congés : les différences

Les congés ont un caractère légal et figurent parmi les droits fondamentaux des salariés, peu importe la nature de leur contrat. Ils sont payés bien sûr, mais ne peuvent faire l’objet d’une indemnisation qu’en cas de rupture du contrat de travail :

• démission,
• fin de CDD,
• licenciement,
• rupture conventionnelle.

Ils sont de surcroît régis par la législation du travail, et ce, bien que des accords de branche puissent prévoir des dispositions spécifiques.

Une RTT constitue quant à elle une contrepartie que les entreprises octroient à chaque collaborateur dont la durée hebdomadaire de travail va au-delà de celle imposée par la législation en vigueur : 35 heures. En clair, c’est une compensation que les salariés concernés récupèrent sous forme de jours de repos.

Soulignons que la RTT découle de la convention collective ou de l’accord des entreprises et est rémunérée : le salaire des collaborateurs qui en bénéficient est maintenu dans les conditions habituelles. Puis, les heures travaillées au-delà de 39 heures par semaine sont automatiquement considérées comme des heures supplémentaires et sont rémunérées comme telles.

Digitalisez votre processus de suivi des heures des employés

Si vous désirez gérer en toute simplicité et de manière efficace le temps de travail de vos collaborateurs, digitalisez votre processus de remontée et de suivi des heures au moyen d’une application dédiée. Comme vous le savez parfaitement, un tel processus s’avère chronophage, fastidieux et à faible valeur ajoutée. Installée sur le smartphone de vos salariés, l’application le transforme en planning mobile connecté et pointeuse.

Chaque salarié peut ainsi pointer aussi bien son entrée que sa sortie depuis l’endroit où il exerce ses missions, même sans connexion internet. Il a en plus la possibilité de visualiser son planning (quotidien, hebdomadaire ou mensuel) et de consulter depuis son téléphone mobile chaque document dont il a besoin pour mener à bien son activité.

Depuis une plateforme web, vos managers peuvent remonter en seulement quelques clics l’ensemble des activités effectuées depuis le smartphone des collaborateurs. L’application leur offre en plus un aperçu à 360° des pointages tout en leur permettant d’accéder en temps réel à toutes les données récoltées sur le terrain. Vos managers ont la possibilité d’exporter les données de pointage recueillies au cours de la journée.

Grâce à cette solution digitale, vous n’avez plus à perdre votre temps avec les fiches de présence papier tout en vous mettant à l’abri des erreurs ainsi que de la perte de données. Vous pouvez contrôler en toute simplicité le respect des horaires de travail et suivre en temps réel le bon déroulement des activités de vos collaborateurs. L’outil vous permet par ailleurs de comptabiliser à la minute ou selon vos règles les heures supplémentaires ainsi que les retards. Il permet à vos managers de gagner en efficacité et ne manquera pas d’alléger votre service RH, mais aussi de faciliter la vie de vos collaborateurs.

Un employé peut-il poser en RTT une journée entière ?

Selon la convention collective mise en place par l’entreprise, un jour de RTT peut être librement posé par les collaborateurs qui en éprouvent le besoin. Il peut aussi être imposé par le manager ou le chef d’entreprise. Si l’entité a fait le choix de s’équiper de l’application évoquée précédemment, les employés qui travaillent plus de 35 heures par semaine peuvent utiliser leurs smartphones pour poser leurs jours de RTT. Dans le cas où l’entreprise aurait décidé de fixer elle-même les jours de RTT, alors elle peut opter pour l’outil applicatif pour en informer les salariés concernés. Notons qu’un salarié ne peut prétendre à une journée entière de RTT que si cela est possible.

Y a-t-il une restriction au nombre d’heures de RTT qu’un employé peut prendre ?

Deux méthodes s’offrent aux employeurs pour calculer le nombre de jours de RTT, à savoir la méthode d’attribution forfaitaire et la technique de calcul « au réel ».

La première consiste à fixer dans la convention collective un certain nombre de jours dont peuvent bénéficier les salariés concernés dans l’année. La formule de calcul est la suivante : forfait annuel de jours de RTT = nombre de jours dans l’année – nombre de jours travaillés (218 jours au maximum) — nombre de jours de repos (samedi et dimanche) — jours ouvrés de congé payé — jours fériés (ne tombant pas le week-end). Pour cette année, par exemple, le nombre de jours de RTT fixés à 10, soit 365 – 218 – 105 (53 samedis et 52 dimanches) — 25 – 7. Le salarié est libre d’utiliser son forfait comme bon lui semble.

Quant à la seconde méthode, celle-ci consiste à calculer les jours de RTT en tenant compte des heures de travail accomplies par les salariés concernés au-delà des 35 heures hebdomadaires légales. En guise d’exemple, si un collaborateur cumule 39 heures de travail par semaine au lieu de 35, celui-ci a droit à 4 heures de RTT toutes les semaines. Selon ses besoins, il pourra prendre une demi-journée de RTT chaque semaine, une journée entière de RTT toutes les deux semaines ou deux jours de RTT tous les mois.

Les jours de RTT non utilisés dans l’année sont, soit perdus définitivement (sauf s’ils n’ont pas été posés pour une raison imputable directement à l’entreprise), soit placés sur un CET (compte épargne temps) si l’employeur a instauré ce dispositif. Un collaborateur a aussi le droit d’en faire don aux collègues qui en ont besoin.