Les formations pour piloter un drone : ce qu’il faut retenir de la réglementation française et européenne
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S’équiper d’un drone et s’élancer dans le ciel est plus accessible que jamais. Toutefois, avant de profiter de la vue aérienne, il est essentiel de connaître les règles qui encadrent le pilotage de ces appareils. Depuis la loi de 2016 sur les drones, la formation des télépilotes occupe une place centrale, une évolution confirmée par la réglementation européenne entrée en vigueur en 2021. Découvrez ici les différents parcours de formation, leurs conditions et les catégories de drones concernées.
Une obligation de formation en ligne pour la plupart des drones
Les règles varient essentiellement en fonction du poids de l’appareil et de la catégorie de vol envisagée. La formation en ligne sur la plateforme officielle AlphaTango, suivie d’un examen de type QCM, est généralement nécessaire à partir du moment où l’appareil pèse plus de 250 grammes. La réussite de ce test (avec au moins 75 % de bonnes réponses) permet d’obtenir le certificat A1/A3. Pour les télépilotes débutants, c’est souvent la première étape obligatoire afin de voler en toute légalité.
Bon à savoir : les drones de moins de 250 grammes échappent à l’obligation de formation. Cela étant, un passage par la formation en ligne reste pertinent pour comprendre la réglementation et piloter en toute sécurité.
La sous-catégorie A2 : une situation particulière
La sous-catégorie A2 autorise le vol proche des zones habitées pour des drones entre 500 grammes et 2 kg (jusqu’à la fin 2023), ou bien pour les appareils de moins de 4 kg affichant une classe C2 officielle. Elle nécessite :
- Une formation A2 spécifique (en ligne).
- Un examen A2 à passer en centre agréé.
- Une phase d’auto-formation pratique.
En France, la formation et l’examen A2 ne sont pas encore déployés officiellement, ce qui complique la démarche. Seuls les examens passés dans un autre pays de l’Union européenne sont reconnus, et encore, uniquement pour les drones disposant de la mention C2 (pas pour la “A2 limitée”).
La catégorie spécifique : examen théorique et formation pratique
Pour des missions plus complexes ou professionnelles, c’est vers la catégorie Spécifique qu’il faut se tourner. Elle exige l’obtention d’un Certificat d’Aptitude Théorique de Télépilote (CATT), passé en centre d’examen et composé de 60 questions. Une formation pratique auprès d’un organisme agréé vient ensuite valider la capacité opérationnelle du pilote.
Le brevet d’aptitude de pilote à distance (BAPD)
Le BAPD sert de passerelle pour certains télépilotes déjà qualifiés avant 2022. Il permet d’obtenir l’équivalence pour voler en sous-catégories A1, A2 et A3 sans suivre les nouvelles formations. Par ailleurs, certains titres militaires peuvent ouvrir droit à une équivalence équivalente.
Comment bien se préparer ?
- Identifier la catégorie du drone : poids, usage prévu, lieu de vol (zone habitée, espace public, etc.).
- Se former en ligne : la plateforme AlphaTango propose des modules gratuits et un examen QCM pour les sous-catégories A1/A3.
- Renseignez-vous sur l’examen A2 : si vous souhaitez voler en zone plus contraignante, vérifiez les conditions d’accès et l’évolution de la législation dans les pays voisins en attendant l’ouverture des sessions en France.
- Opter pour une formation pratique : indispensable en catégorie Spécifique et vivement conseillée pour une maîtrise totale de l’appareil.
Les exigences de formation pour piloter un drone se sont fortement renforcées depuis la loi de 2016, et l’adoption de la réglementation européenne en 2021 a encore affiné la donne. Désormais, la plupart des pilotes doivent valider au minimum le certificat A1/A3. La catégorie A2, plus permissive pour certains vols, implique un parcours plus complexe, tandis que la catégorie Spécifique impose un examen théorique approfondi et une formation pratique. Quel que soit votre appareil, s’informer sur ces obligations et suivre une formation adaptée reste la meilleure garantie pour profiter pleinement de votre drone sans enfreindre la loi.